Paris aurait refusé de fournir à Kiev des cartes numériques de la Biélorussie

La France a refusé de fournir des cartes numériques de la Biélorussie à Kiev qui aurait déjà formulé en vain cette demande à d’autres pays de l’Otan, selon le journal français Le Monde. L’Ukraine souhaiterait obtenir ces documents pour mener des missions aériennes à basse altitude dans l’espace aérien biélorusse.
Sputnik
Le gouvernement français a signifié une fin de non-recevoir à l'Ukraine concernant sa demande d’acquisition d’une cartographie numérique de la Biélorussie qui aurait permis aux avions de guerre ukrainiens d'effectuer des vols de reconnaissance en Biélorussie, pays voisin de la Russie, a annoncé ce 21 avril le journal Le Monde.
"Les autorités ukrainiennes ont sollicité Paris pour obtenir une cartographie numérique du territoire biélorusse, un outil indispensable pour permettre à des avions de combat ou à des drones de mener des missions à basse altitude. Mais la France a refusé", indique le quotidien.

Des refus à la chaîne

Selon Le Monde, Paris a justifié son refus par le fait que cette carte serait utilisée pour des opérations sur un territoire étranger, tout en réitérant son soutien sans faille tant qu’il s’agit de défendre le seul sol ukrainien
Kiev ne se serait adressé à la France qu’après avoir essuyé des refus d’autres membres de la coalition soutenant ses efforts face à l’opération militaire spéciale russe, précise le journal.
Le ministère des Armées n’a pas souhaité commenter cette information.

Une carte avec beaucoup de détails sensibles

La carte en question consiste en un modèle numérique de terrain montrant des obstacles tels que des lignes électriques, des parcs éoliens, mais aussi des installations militaires comme les radars ou les systèmes de défense sol-air. Dans le jargon des pilotes, de telles cartes établies grâce à des satellites s’appellent "données d'élévation du terrain (DTED).
"Cela intègre toutes les données tactiques nécessaires à une pénétration de très basse altitude, de nuit ou avec une mauvaise visibilité", explique Le Monde.
Selon un expert cité par Le Monde, ces cartographies, établies grâce à des satellites et mises à jour en permanence, permettraient à Kiev de configurer des drones pour frapper des sites se trouvant en Biélorussie, comme ce qui a déjà été fait à plusieurs reprises en Russie, notamment dans la région frontalière de Belgorod.
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