Le Zimbabwe, avec un taux d’intérêt de 150%, domine le classement des nations africaines ayant les taux d’intérêt les plus forts, selon les données du site économique Trading Economics.
Ensuite viennent le Ghana, le Soudan, la Sierra Leone, l’Égypte et le Nigeria avec respectivement 29,5%, 27,3%, 18,75%, 18,25% et 18%.
Le Malawi, le Mozambique, l’Angola et le Libéria complètent le classement.
Et les meilleurs taux d’interêt en Afrique?
Quant aux meilleurs taux d’intérêt en Afrique, on les trouve au Cap Vert (0,25%), aux Seychelles (2%), au Botswana (2,65%).
Viennent ensuite l’Algérie (3%), la Libye (3%), le Maroc (2,5%), les Comores (2,87%), Maurice (4,5%), la RDC (4,5%) et le Bénin (4,75%), toujours selon Trading Economics.
Les pays où emprunter de l’argent coûte le plus cher
Selon le magazine Ventures Africa, le Zimbabwe n’est pas seulement en tête des pays d’Afrique en matière de taux d’intérêt. À 150%, c’est le pays le plus cher au monde pour emprunter de l’argent. Et ce taux actuel est une amélioration par rapport aux 200% maintenus au second semestre de 2022. Ce changement s’explique par la récente chute de l’inflation de 229,8% à 92,3%.
Le taux de 29,5% enregistré au Ghana peut sembler faible par rapport à celui du Zimbabwe, mais il reste le plus élevé d’Afrique de l’Ouest. Comme le Zimbabwe, le Ghana est aux prises avec l’inflation. Sa banque centrale a donc augmenté les taux d’intérêt pour la freiner. L’inflation des prix à la consommation au Ghana avait baissé à 52,8% en février, contre 53,6% en janvier, le taux le plus élevé en plus de deux ans.
Au Soudan, le taux d’intérêt de référence enregistré est de 27,3%. La banque centrale de ce pays n’a pas de taux d’intérêt officiel puisque ses pratiques financières se veulent conformes aux principes islamiques. Le pays est confronté à des déséquilibres macroéconomiques, à des déficiences structurelles, à l’instabilité politique et à l’impact de la pandémie de Covid-19, note le magazine. L’inflation y a plus que doublé, passant de 163,3% en 2020 à 358,9% en 2021, en raison de la dépréciation de la monnaie et de la suppression des subventions aux carburants.
Quant au Libéria, qui occupe la dixième place du classement, le taux d’intérêt de 15% témoigne des défis économiques du pays: les niveaux élevés de pauvreté et de chômage, le manque d’infrastructures et un conflit, note Ventures Africa. La banque centrale du Libéria n’utilise pas le taux d’intérêt comme outil de politique monétaire.