Alors qu’une filiale de la Banque des BRICS, connue aujourd’hui sous le nom de Nouvelle Banque de développement des BRICS, pourrait faire son apparition en Centrafrique, l’économiste et enseignant-chercheur centrafricain Loïc Molambo Sambi explique auprès de Sputnik les avantages de ce projet pour Bangui.
"L’implantation de l’antenne de la Nouvelle Banque de développement constituera pour la RCA un moyen de contourner les sanctions occidentales dénuées de fondement qui l’empêchent de financer ses projets de développement", développe-t-il.
De plus, l’apparition sur le sol centrafricain d’une filiale de cette banque impliquerait "le début d’une coopération économique et financière entre la RCA et les BRICS".
Le pays africain fait face aujourd’hui à une dégradation de ses finances publiques liée à la suspension des aides budgétaires extérieures, notamment du FMI, explique Loïc Molambo Sambi. Raison pour laquelle les autorités veulent "nouer de nouveaux partenariats et trouver de nouvelles opportunités".
La Centrafrique au centre de l’attention des BRICS
Le projet d’ouverture d’une filiale de la Banque des BRICS en Centrafrique a été récemment évoqué par Léa Mboua Doumta, ministre centrafricaine du Commerce et de l'Industrie. "Puisque nous avons plutôt convenu d’implanter le siège régional des BRICS à Bangui, il serait logique que nous ouvrions une filiale de la Banque des BRICS", a-t-elle déclaré le 17 avril.
Cette initiative, ainsi que la décision de l’ouverture du siège régional des BRICS à Bangui, vient après une deuxième visite d’une délégation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en RCA, qui a eu lieu la semaine dernière. Lors de cette visite, les parties se sont mises d'accord pour mettre en œuvre plusieurs projets, dont un dans le domaine énergétique.