Jusqu’où plongera Marseille? La troisième ville de France, secouée par des fusillades à répétition ces derniers mois, a encore été le théâtre d’un fait divers violent. Un habitant du 2e arrondissement a en effet été battu à mort par un sans-abri à qui il avait demandé de s’installer ailleurs, rapporte Actu17.
L’habitant avait découvert le sans domicile fixe en train de dormir sur le palier de son appartement. Il l’a invité à se déplacer, mais l’individu s’est soudainement énervé et l’a frappé à la tête à plusieurs reprises. La victime s’est effondrée et a perdu connaissance.
L’agresseur, un jeune homme de 23 ans, a alors pris la fuite. Alertée, la police est parvenue à le localiser quelques heures plus tard. En garde à vue, il a minimisé les faits, admettant seulement avoir porté deux coups de poing.
La victime a pour sa part été évacuée vers l’hôpital de La Timone, dans un état grave. Elle est finalement décédée un peu plus tard des suites de ses blessures.
Marseille s’enfonce dans la violence
La ville de Marseille a de nouveau été secouée par des vagues de violence ces dernières semaines. Dans la nuit du 2 au 3 avril, trois fusillades différentes avaient ainsi eu lieu dans les quartiers nord, sur fond de trafic de drogues. Elles avaient fait trois morts et douze blessés. Une des victimes était un adolescent de 16 ans.
Depuis le début de l’année, treize personnes ont ainsi été tuées par balle dans la cité provençale. Ces règlements de compte attestent d’une guerre de territoire à l’œuvre dans certains quartiers, entre bandes rivales se disputant les points de vente de drogues, selon les enquêteurs. La cité La Paternelle est particulièrement touchée.
"Cette cité est aujourd'hui à l'origine de la quasi-totalité des assassinats de ces derniers mois à Marseille, avec deux équipes qui se disputent les points de deal et sont sans doute rentrées dans une sorte de dynamique de vendetta", expliquait ainsi récemment la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.
Le Président français, Emmanuel Macron, avait tenté de juguler ces violences en annonçant un plan "Marseille en grand" fin 2021. Un vaste programme allant de la rénovation des écoles à l’arrivée de 300 policiers supplémentaires.