La statue représentant l’égyptologue français Jean-François Champollion, située à Paris, est "offensante" à l’égard du peuple égyptien, estime le célèbre archéologue Zahi Hawass, premier ministre des Antiquités, resté en poste pendant une brève période en 2011.
"Cette statue témoigne d’un mépris et d’un manque d’appréciation que ne partagent pas les Égyptiens", a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Paris, selon Arabnews.
L’événement a été organisé dans le cadre d’une exposition d’antiquités égyptiennes intitulée "Ramsès et l’or des pharaons" dans la capitale française.
D’après l’universitaire, les Égyptiens "reconnaissent le rôle de Champollion dans le domaine de l’égyptologie" et "ont donné son nom à une rue". "C’est pourquoi nous exigeons le même respect", a-t-il lancé. Il demande de la retirer ou de la déplacer.
Jean-François Champollion est considéré comme le père de l'égyptologie: il a été le premier à déchiffrer les hiéroglyphes. La statue en question représente le chercheur debout, le pied posé sur un morceau de tête d’une statue de Ramsès. Sculptée par Frédéric Auguste Bartholdi en 1875, elle se trouve dans la cour du Collège de France à Paris.
D’autres demandes
De plus, Zahi Hawass a également demandé à la France de restituer le zodiaque de Dendérah. Cette antiquité est actuellement exposée au Musée du Louvre. Elle "doit être restituée à son lieu d’origine, pour être placée dans le temple de Dendérah, dans le gouvernorat de Qena (sud de l’Égypte)", a-t-il expliqué.
En octobre dernier, Zahi Hawass a lancé une pétition en ligne pour demander la restitution de la pierre de Rosette, fragment de stèle gravée de l'Égypte antique portant trois versions d'un même texte, se trouvant actuellement au British Museum de Londres. C’est avec celle-ci que Jean-François Champollion a pu déchiffrer les hiéroglyphes au début du XIXe siècle.