Après avoir simulé sa mort, un meurtrier sud-africain retrouvé en Tanzanie un an plus tard

Considéré comme mort par suicide dans une prison sud-africaine en mai 2022, un violeur et meurtrier a été arrêté presque un an plus tard en Tanzanie sain et sauf. Thabo Bester possédait de multiples passeports. L’Afrique du Sud compte le rapatrier le plus rapidement possible.
Sputnik
Le meurtrier et "violeur en série", Thabo Bester, qui s’est évadé d’une prison en Afrique du Sud, a été appréhendé en Tanzanie avec plusieurs passeports à identités multiples en sa possession, a annoncé le 8 avril le ministre de la police, Bheki Cele.
S’exprimant lors d’un point de presse avec le ministre de la Justice et des Services correctionnels, Ronald Lamola pour faire la lumière sur l'arrestation du fugitif sud-africain, M.Cele a précisé qu’il a été arrêté à Arusha en même temps qu'un ressortissant mozambicain dont le rôle dans l'évasion n'a pas encore été établi.
"La police tanzanienne, en collaboration avec les autorités sud-africaines et Interpol, avait suivi Bester et sa femme lorsqu'ils avaient quitté un hôtel à Dar es Salaam", a-t-il souligné.
Pour sa part, Lamola a confirmé que le gouvernement a pris des initiatives pour que Bester soit expulsé vers l'Afrique du Sud.

"Nous sommes convaincus que les bonnes relations que nous entretenons avec la Tanzanie nous permettront de garantir que tous les fugitifs recherchés [...] pourront être ramenés en Afrique du Sud le plus rapidement possible", a-t-il déclaré.

L'Afrique du Sud est aux prises avec l'extraordinaire évasion de prison de Thabo Bester que la police croyait mort depuis mai 2022.

Évasion de prison

Bester, qui purgeait une peine d'emprisonnement à perpétuité pour meurtre et viol au centre correctionnel de Mangaung dans l'État libre, était considéré comme mort dans sa cellule aux petites heures du matin du 3 mai 2022. Du moins, selon un communiqué du Département des services correctionnels (DCS), le mis en cause était décédé par suicide après s'être immolé par le feu dans la prison gérée par la société de sécurité G4S.
Une enquête menée par GroundUp a ensuite révélé que le corps retrouvé dans la cellule n'était pas celui du "violeur de Facebook" et les preuves suggéraient qu'il s'était échappé.
Bien que sa fuite soit unique dans la manière dont l'échappée a été exécutée, les évasions de prisons en Afrique du Sud ne sont pas rares. Selon des rapports annuels de DCS pour l'exercice 2021/2022, vingt-deux détenus se sont évadés de diverses prisons à travers le pays, tandis que 117 prisonniers se sont échappés des prisons l'année précédente.
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