Une vague de sanctions chinoises déferle sur Taïwan et ses soutiens US

Les autorités chinoises ont décrété des sanctions à l'encontre de l’Institut Hudson et de la Bibliothèque Ronald-Reagan, aux États-Unis, en raison de leur soutien à Taïwan.
Sputnik
Sur fond de regain de tensions sino-américaines autour de Taïwan, l'Institut Hudson et la Bibliothèque présidentielle Ronald-Reagan, aux États-Unis, ont été visés par des sanctions de Pékin en raison de la violation du principe "d’une seule Chine", a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, celui-ci accuse ces organisations d'avoir accueilli la dirigeante taïwanaise Tsai Ing-wen "pour qu'elle y mène des activités séparatistes", violant ainsi "gravement le principe d'une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains".
À partir du 7 avril, il sera strictement interdit aux organisations et individus chinois de coopérer avec les deux établissements sus-nommés, dont les directeurs n'auront pas le droit d'entrer sur le territoire de la RPC.

Taïwan également ciblé

Dans le même temps, Pékin a imposé des sanctions à deux organisations taïwanaises: la Prospect Foundation et la Council of Asian Liberals and Democrats. La représentante officielle du gouvernement taïwanais aux États-Unis, Hsiao Bi-khim, est également sanctionnée.
La diplomatie chinoise a souligné que l'idée de l'indépendance de Taïwan constituait une impasse et que ses partisans, épaulés par des forces extérieures, n'arriveraient pas à leurs fins.

Visites mutuelles entre Washington et Taïwan

Le 5 avril, la Présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, qui revenait sur l'île après avoir s'être rendue au Guatemala et à Bélize, a transité par les États-Unis. Elle y a rencontré le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.
La situation autour de Taïwan s'est considérablement aggravée après la visite sur l'île au début du mois d'août de l'année dernière de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants des États-Unis. Pékin, qui considère l'île comme l'une des provinces chinoises, a condamné le déplacement, y voyant un soutien américain à Taïwan, et a organisé des exercices militaires à grande échelle en réponse.
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