L'Iran et l'Arabie saoudite, qui ont repris début mars leurs relations diplomatiques rompues en 2016, ont aussi convenu de coopérer dans le domaine de sécurité.
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont rencontrés jeudi à Pékin pour la première réunion officielle depuis la conclusion de cet accord.
Ils se sont mis d’accord pour travailler ensemble à "la sécurité, la stabilité et la prospérité" au Moyen-Orient. Leur déclaration conjointe souligne également la nécessité de mettre en œuvre un accord de coopération en matière de sécurité que l'Iran et l'Arabie saoudite avaient signé en avril 2001, indique un communiqué cité par l'agence de presse privée iranienne Tasnim.
Les pays ont également convenu de respecter leur souveraineté et de ne pas s'ingérer dans leurs affaires intérieures mutuelles.
Reprise des voyages
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane Al Saoud, et son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, ont déclaré avoir accepté d'encourager les visites de délégations officielles et privées et la facilitation des visas pour les citoyens iraniens et saoudiens. Ils ont également convenu de discuter de la reprise des vols entre les deux pays.
Il s'agit de la première rencontre officielle entre les chefs de la diplomatie des deux États en plus de sept ans, une avancée obtenue "sous la médiation active de la Chine", comme l'a souligné la télévision d'État chinoise CCTV.
Histoire du conflit
L'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite avaient soudainement annoncé le 10 mars vouloir rétablir leurs relations diplomatiques dans les deux mois, à l'issue de pourparlers menés en secret en Chine, ainsi que rouvrir leurs ambassades.
Leurs liens avaient été rompus en 2016 après l'exécution par Ryad d'un religieux chiite suivie d'attaques de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique.
Leurs liens avaient été rompus en 2016 après l'exécution par Ryad d'un religieux chiite suivie d'attaques de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique.