Les risques que les problèmes actuels du secteur bancaire aux États-Unis et en Europe dégénèrent en une crise mondiale persistent, a déclaré Dmitri Biritchevski, directeur du département de la coopération économique du ministère russe des Affaires étrangères.
"Ce sont des problèmes évidents dans le secteur bancaire, que l’on observe ces derniers jours, qui se sont propagés depuis l’Amérique vers l’Europe. Et les risques que ces problèmes puissent se transformer en une crise mondiale, existent toujours. On nous assure que tout est en ordre, que tout est sous contrôle, mais les entreprises privées travaillent parfois en dehors du champ de vision de l'État", a-t-il indiqué lors d'un discours au club de discussion international Valdaï.
Il est encore impossible d'exclure la possibilité d'un "effet domino", selon lui.
"Nous devons être sur nos gardes. Nous ne pouvons pas dire que les choses évoluent dans ce sens, mais je n'exclurais pas une telle possibilité", a ajouté le diplomate.
Onde de choc sur les marchés occidentaux
Le secteur bancaire a récemment traversé une série noire. Tout a commencé le 8 mars avec l'annonce de la mise en liquidation de Silvergate Bank, petit établissement régional devenu le favori du milieu des cryptomonnaies.
Le 11 mars, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’agence fédérale américaine qui garantit les dépôts bancaires, a annoncé la fermeture de la Silicon Valley Bank (SVB). Cette banque, spécialisée dans le financement des startups de la Silicon Valley, était la plus grande à s'effondrer aux États-Unis depuis la dernière crise financière de 2008.
Le 12 mars, Signature Bank, la 21e banque du pays, a aussi été fermée d'office.
La faillite de ces institutions américaines a provoqué une onde de choc sur la plupart des marchés financiers mondiaux.