La police israélienne a annoncé mercredi matin avoir "arrêté plus de 350 personnes" lors des violents affrontements qui l'ont opposée mercredi à ce qu'elle a présenté comme des "émeutiers" dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem.
"La police israélienne a arrêté [...] plus de 350 personnes qui se sont violemment barricadées sur le mont du Temple", indique un communiqué de la police.
Dénonçant "un crime sans précédent", le mouvement Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a appelé les Palestiniens de Cisjordanie "à se rendre en masse vers la mosquée al-Aqsa pour la défendre".
Celle-ci est située sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, à Jérusalem-Est. L'Esplanade est bâtie sur ce que les juifs appellent le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.
Après l'annonce des affrontements à la mosquée Al-Aqsa, plusieurs roquettes ont été tirées à partir du nord de la bande de Gaza en direction du territoire israélien.
L'armée israélienne a indiqué de son côté que cinq roquettes tirées en direction du territoire israélien avaient été "interceptées par la défense anti-aérienne" dans la zone de Sderot (sud d'Israël), et que quatre autres roquettes étaient tombées dans des zones inhabitées.
L'armée a ensuite fait savoir que des avions de combats avaient frappé deux centres de fabrication d'armes du Hamas dans le centre de la bande de Gaza, "en riposte" à ces tirs de roquettes.
Avant cela, quelques dizaines de manifestants étaient descendus dans les rues en plusieurs endroits dans la nuit, en brûlant des pneus. "Nous jurons de défendre et protéger la mosquée d'Al-Aqsa", ont ils proclamé.
Le ministère des Affaires étrangères égyptien a publié un communiqué "condamnant l'irruption de la police israélienne à l'intérieur [de la mosquée] Al-Aqsa et l'agression contre les fidèles".
"L'Égypte tient Israël, puissance occupante, comme responsable de cette dangereuse escalade qui pourrait saper les efforts de trêve", ajoute le texte.