La Hongrie n'a pas l'intention de renoncer à des contrats fiables à long terme pour des raisons politiques, y compris avec Gazprom, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto.
"Nous n'abandonnerons aucune source d'énergie fiable pour des raisons politiques. Pour nous, le plus important est d'assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique du pays. Nos contrats à long terme fonctionnent bien, nous ne sommes pas prêts et nous ne voulons pas les abandonner, c'est sûr", a déclaré. M.Szijjarto au forum des entreprises de la Chambre de commerce américaine à Budapest.
Le ministre précise parler des contrats avec des entreprises telles que " Gazprom, Shell et quelques autres".
Le chef de la diplomatie hongroise a souligné que la diversification signifie attirer de nouvelles sources d'énergie et non "changer la direction des approvisionnements".
Absence d’enquête sur les Nord Stream, une "folie"
M.Szijjarto a également évoqué l’attentat contre les gazoducs Nord Stream survenu en septembre dernier. Il a qualifié de "folie" l'absence d'enquête internationale conjointe avec la Russie.
"Le fait qu'un attentat terroriste ait été perpétré contre une structure énergétique européenne critique, qu'il n'y ait pas eu d'enquête internationale indépendante sur cette affaire et que l'auteur n'ait pas été identifié est tout simplement une folie", a-t-il dénoncé.
"Si cela se produisait aux États-Unis, imaginez leur réaction", a réagit M.Szijjarto.
Les Nord Stream avaient été sabotés le 26 septembre en mer Baltique, relâchant dans l’atmosphère plus de 230.000 tonnes de méthane, selon les calculs de Green Peace. L’attaque avait été qualifiée d’"acte de terrorisme international" par Vladimir Poutine.
Moscou a, à plusieurs reprises, appelé à mener une enquête internationale pour identifier les responsables du sabotage des gazoducs. La Russie et la Chine ont notamment avancé un projet de résolution proposant de créer une commission internationale chargée de mener une enquête transparente et impartiale sur les explosions. Or, le 27 mars, le Conseil de sécurité de l’Onu a rejeté le texte.