Impactée par la sécheresse suite au manque de précipitations, la Tunisie, qui est exportatrice de céréales, sera contrainte d’en importer cette année, déplore dans une déclaration aux médias l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).
"L’évaluation préliminaire de la récolte sera en dessous des attentes et ne dépassera pas quatre millions de quintaux en termes de récolte, soit 12,5% de nos besoins estimés à 32 millions de quintaux", a précisé le syndicat.
Ce, alors que l’année précédente, la récolte céréalière a atteint 7,4 millions de quintaux en Tunisie, a pour sa part indiqué sur les ondes de Mosaïque FM le chargé des grandes cultures à l’UTAP Mohamed Rjaïbia.
Le problème est surtout palpable dans les gouvernorats d’El Kef, Siliana, Jendouba, Zaghouan et Béja.
Des mesures prévues
L’UTAP a exprimé sa "profonde préoccupation" face à la situation dans les champs de céréales et de fourrage.
Cette pénurie affectera gravement les secteurs de l’élevage et de la production laitière, qui connaîtront une réduction significative de la nourriture pour le bétail, ce qui poussera le pays à importer du blé.
Afin que la Tunisie atteigne l’autosuffisance en blé à partir de 2023 avec une production de 12 millions de tonnes, le ministère de l’Agriculture compte stimuler la production, selon Tunisie numérique. Cela comprend l’extension des zones de production de blé dur à 800.000 hectares contre 600.000 hectares actuellement, toujours selon la même source.