Le déplacement de l’ouest vers l’est du centre de gravité du raffinage mondial de pétrole a stimulé la construction de pétroliers, signale Bloomberg.
Le courtier maritime Braemar fait état de la commande de pas moins de 38 pétroliers de milieu de gamme au cours de ces trois premiers mois de 2023, ce qui en fait l’un des trimestres les plus actifs depuis 2013.
"Le principal changement structurel dans le paysage des raffineries qui soutiendra la demande d'expédition de produits raffinés à moyen et à long terme est la dislocation géographique entre les nouvelles raffineries et les principaux consommateurs", a déclaré Alexandra Alatari, analyste senior chez Braemar, citée par Bloomberg.
Selon la société d’information et d’investissement Kpler Inc., la quantité totale de carburant transporté par voie maritime dépasse 200 millions de barils contre 177 millions il y a deux ans.
La Russie résiste aux interdictions d’exporter
Sur fond de sanctions occidentales visant les hydrocarbures venus de Russie, leurs importations par les pays d’Afrique du Nord ont bondi.
Néanmoins, les hydrocarbures russes restent toujours très demandés sur les marchés européens. L’UE continue d’en importer.
Jeudi 30 mars, le porte-parole de la Commission européenne Daniel Ferry a annoncé à Bruxelles que l’UE et le G7 n’ont pas encore obtenu une majorité permettant de revoir le plafond de prix du brut russe établi début décembre dernier.
Après que l’UE a interdit les importations pétrolières russes par voie maritime et a plafonné leurs prix, la Russie a réussi à réacheminer ses volumes vers d’autres acheteurs, d’après un rapport publié en février par la Commission européenne.