Une Française risque un an de prison pour avoir insulté Macron sur Internet

Une femme a été arrêtée en France pour avoir insulté le Président Macron sur un réseau social, relatent les médias. Elle risque un an de prison.
Sputnik
Une habitante de Saint-Martin-lez-Tatinghem (Pas-de-Calais), a été placée en garde à vue et risque jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende pour avoir insulté le Président de la République française dans une publication Facebook*, relate La Voix du Nord.
Selon le quotidien régional, elle sera jugée le 20 juin "pour outrage envers une personne dépositaire de l'autorité publique". Cette nouvelle a indigné de nombreux journalistes et internautes. Le hashtag #MacronOrdure s’est rapidement répandu sur Twitter.

Un simple message sur Internet

La femme, prénommée Valérie, a été interpellée par trois policiers à son domicile le 24 mars. Au départ, elle a été accusée d'avoir écrit "Macron ordure" devant un dépôt de déchets. Mais elle a expliqué au journal qu’elle avait "juste été prise en photo devant en train de sourire".
Le chef d'accusation initial a été abandonné, mais les policiers ont présenté à Valérie son propre message sur Internet où elle annonçait: "L'ordure va parler demain à 13 heures, pour les gens qui ne sont rien, c'est toujours à la télé que l'on trouve les ordures".
Ce message avait été publié le 21 mars, la veille de l’intervention d’Emmanuel Macron à la télévision.
L’intéressée a reconnu être l'auteur du message, tout en démentant avoir voulu insulter le Président de la République. Elle a rappelé qu’elle ne l’avait pas nommé dans sa publication.
"Je voulais faire un jeu de mots et écrire 'l'or dur', le correcteur a modifié et je n'ai pas relu avant d'envoyer", assure Valérie, toujours citée par La Voix du Nord.
Selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche du 19 mars, la cote de popularité du Président Macron a chuté à 28%, un record depuis 2019, sur fond de la réforme des retraites très contestée.
* Meta (Facebook et Instagram) est interdite en Russie pour activités extrémistes
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