Des chercheurs de l’Université de Saint-Pétersbourg et de l'Observatoire physico-météorologique de Davos (PMOD) ont établi un lien entre les tempêtes géomagnétiques et la dégradation de la couche d'ozone de notre planète, a appris Sputnik auprès du ministère russe des Sciences et de l’enseignement supérieur.
"Nous avons constaté que lors de tempêtes géomagnétiques, la concentration de radicaux libres augmente dans l'atmosphère polaire. Cela mène à la destruction de l'ozone dans la mésosphère [50-80 km d’altitude, ndlr] pendant la journée", explique Irina Mironova, chercheuse de de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg.
Selon elle, la dégradation maximale découverte était de 14 à 25% à une altitude de 75 kilomètres.
"Autrement dit, les tempêtes géomagnétiques peuvent détruire jusqu'à un quart de l'ozone disponible à cette altitude", indique-t-elle.
Des données détaillées sur le nombre de particules dans l'atmosphère ont été obtenues en utilisant des relevés des rayons X faits à partir d'un aérostat. Des observations ont été effectuées au-dessus de la ville d’Apatity, dans la région de Mourmansk, à l'extrême nord de la partie européenne de la Russie.
Pour évaluer la dégradation de la couche d'ozone, les scientifiques ont utilisé un modèle mathématique spécial qui prend en compte divers processus dans l'atmosphère. De plus, les chercheurs ont créé un modèle qui permet de calculer la température et la concentration des gaz neutres, des électrons libres et des ions impliqués dans plus de 300 réactions différentes dans la couche d'ozone.
Les résultats de l’étude peuvent être utilisés pour prédire avec plus de précision les futurs paramètres de la couche d'ozone et l’évolution du climat sur notre planète ainsi que pour analyser la propagation des ondes électromagnétiques.