En 200 ans l’humanité a fait disparaître autant d’oxygène que la planète durant toute sa vie

La croissance de la charge anthropique sur la planète a conduit à la disparition de 200 milliards de tonnes d'oxygène au cours des deux derniers siècles. Soit la même quantité qui avait disparu depuis les 4,5 milliards d'années précédentes, estime le chercheur russe Mikhaïl Kovaltchouk, président de l’Institut Kourtchatov.
Sputnik
Les machines construites par l’Homme ces 200 dernières années ont consommé énormément de ressources et ont pollué gravement l'environnement. Mikhaïl Kovaltchouk, président de l’Institut Kourtchatov de Moscou, principal centre de recherche et de développement de l'industrie nucléaire russe, a donné un chiffre très éloquent.
"Au cours des 200 ans d'existence de notre technosphère, nous avons consommé 200 milliards de tonnes d'oxygène. Un tel volume d’oxygène avait disparu de notre atmosphère au cours des milliards d'années précédentes", a-t-il déclaré lors du Congrès des jeunes scientifiques de Biélorussie et de Russie, à Minsk.
Au cours des 80 dernières années, l’humanité a commencé à produire trois millions de fois de plus d’électricité, mais elle traverse toujours une crise énergétique, car la consommation d'énergie augmente plus rapidement que sa production, poursuit le scientifique.

Comment sortir de la crise?

Pour sortir de cette situation, le chercheur propose de créer un nouveau système technologique semblable à la nature.
"Aujourd'hui, nous pouvons passer à la reproduction des dispositifs naturels et ainsi créer des systèmes, machines et équipements qui s'intégreront dans la circulation des ressources naturelles. Ils ne porteront pas de préjudice et ne consommeront pratiquement pas d'énergie", a-t-il ajouté.
À titre d’exemple, il a cité le cerveau humain qui ne consomme que 30 watts en effectuant un travail intellectuel important, alors que les supercalculateurs utilisent des dizaines de mégawatts pour des opérations difficiles.
D’après lui, une stratégie pour le développement de telles technologies est déjà "sur la table du Président russe". Il n’exclut pas qu’un décret approuvant cette stratégie soit publié "dans un proche avenir".
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