La police sud-africaine a déclaré ce week-end que selon des analyses ADN, le corps de la personne retrouvée morte en mai 2022 dans la cellule de Thabo Bester, meurtrier surnommé "le violeur de Facebook*", n'était pas celui de ce criminel.
Le porte-parole du Département des services correctionnels (DCS), Singabakho Nxumalo, a, pour sa part, indiqué que le corps carbonisé retrouvé dans la cellule 35 n'avait pas encore été identifié.
D'après Singabakho Nxumalo, tous les autres détenus, à l'exception de Bester, ont été retrouvés. Cela suggère que le corps retrouvé dans la cellule avait été amené dans la prison, ajoutant encore une autre couche de complexité à cette évasion présumée.
Mort ou plutôt en cavale?
Thabo Bester, qui purgeait une peine d'emprisonnement à perpétuité pour meurtre et viol au centre correctionnel de Mangaung dans l'État libre, serait mort dans sa cellule aux petites heures du matin du 3 mai 2022. Du moins, c'était selon un communiqué du Département des services correctionnels, qui a ajouté que le mis en cause était décédé par suicide après s'être immolé par le feu dans la prison gérée par la société de sécurité G4S.
Une enquête menée par GroundUp a supposé que le corps retrouvé dans la cellule n'était pas celui du "violeur de Facebook*" et que les preuves suggéraient qu'il s'était échappé. Depuis lors, la police a confirmé qu'elle enquêtait sur une affaire de meurtre, car une autopsie a révélé que le corps retrouvé présentait des signes de traumatisme contondant à la tête avant d'être incendié.
Selon des rapports annuels de DCS pour l'exercice 2021/2022, 22 détenus se sont évadés de diverses prisons à travers le pays, tandis que 117 prisonniers se sont échappés des prisons l'année précédente.
* Meta (Facebook et Instagram) est interdite en Russie pour activités extrémistes