La croissance de l’économie ougandaise devrait atteindre plus de 7% par an à partir de 2025, a annoncé le 23 mars le secrétaire au Trésor Ramathan Ggoobi. Cela deviendra possible grâce à l’entrée en production des gisements pétroliers situés dans l’ouest du pays.
"À moyen terme, la croissance économique sera tirée principalement par les activités du secteur pétrolier et gazier", a-t-il déclaré dans un communiqué cité par l’agence Reuters.
Parallèlement, pour aider à atténuer l'endettement, le ministère des Finances a informé qu'il n'effectuerait aucun emprunt extérieur au cours du nouvel exercice budgétaire commençant en juillet.
La dette publique totale du pays s'élevait à environ 21 milliards de dollars en octobre 2022, soit un peu moins de 50% du PIB du pays, selon la banque centrale de l’Ouganda.
Dans ce contexte, la dette publique de l’Ouganda devrait ainsi enregistrer une tendance à la baisse.
Sur l'année, l'économie ougandaise devrait croître de 5,3% au cours de l’exercice en cours (2022/23), a estimé début mars Ramathan Ggoobi.
Production commerciale
En janvier, le pays a mis en service sa première plateforme de forage pétrolier, située au champ pétrolier de Kingfisher (KFDA), au lac Albert.
L’exploitation de ce gisement, contrôlé par la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), a marqué une étape dans le développement de l'économie de l’Ouganda, pays qui importait jusqu'à présent tout le pétrole nécessaire à sa consommation interne.
La production commerciale de pétrole devrait débuter fin 2025 ou courant 2026. Au total, le lac Albert, frontière naturelle entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), recèle quelque 6,5 milliards de barils de pétrole, dont environ 1,4 milliard sont considérés comme récupérables.
L’Ouganda travaille également au projet de l’oléoduc EACOP. Ce pipeline traversera la Tanzanie et transportera les hydrocarbures depuis l'Afrique de l'Est aux terminaux permettant d’accéder aux marchés internationaux. Le projet est porté par le géant français TotalEnergies.