Une formation qui a porté ses fruits. Un groupe de douze pilotes et de cinquante-deux ingénieurs des forces ougandaises a terminé leur formation sur des hélicoptères d’attaque Mi-28 NE, rapporte un communiqué de l’armée.
L’escadre de Soroti a ainsi passé huit mois à se familiariser avec le maniement et l’entretien des appareils russes. La formation touchant à son terme, les militaires ont été félicités par le commandant de l'armée de l'air, le lieutenant-général Charles Okidi.
Celui-ci a insisté sur l’importance stratégique des Mi-28 qui ont donné un avantage aux Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) dans leur lutte contre les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).
"Il ne fait aucun doute que l'introduction des hélicoptères d’attaque sur le champ de bataille a changé le cours de la guerre dans le nord de l'Ouganda contre la LRA en faveur de l'UPDF et continuera de le faire dans les opérations ultérieures", a ainsi fait remarquer le haut gradé.
Plus tôt, les pilotes avaient offert une démonstration de leurs talents aux commandes de Mi-28NE sur les terrains de démonstration d'Oilim, dans le district de Katakwi.
MI-28 en Ouganda
L’Ouganda semble séduit par les avantages des hélicoptères d’attaque russes, puisque le pays les utilise depuis plusieurs décennies. Les premières versions du Mi-28 sont arrivées dans le pays en 1982, en remplacement des Mi-24 et Mi-25 soviétiques.
Le Mi-28 NE, surnommé Chasseur de nuit, est une version encore plus aboutie, taillée pour le vol de jour comme de nuit. Plusieurs appareils ont d’ailleurs été déployés sur le front ukrainien, où leur capacité à détruire chars et blindés a été remarquée. L’Ouganda avait reçu un lot de Mi-28 NE l’an dernier.
Kampala a longtemps été aux prises avec les rebelles de la LRA, mouvement créé à la suite de la guerre de brousse ougandaise, dans les années 1990. L’armée est progressivement parvenue à faire reculer les insurgés, mais ceux-ci se sont réorientés vers les pays limitrophes, comme le Soudan du Sud ou la Centrafrique.
En RDC, les enlèvements attribués à la LRA ont même connu une recrudescence ces derniers mois. Une vingtaine de personnes avait encore été kidnappées dans la région de Banda, après plusieurs rapts début mars.