Plusieurs villes françaises ont de nouveau été embrasées par la mobilisation contre les retraites le 23 mars. Des tensions ont émaillé cette marche de colère. À Bordeaux, le porche de la mairie a été incendié par des manifestants après 20h.
Selon Sud-Ouest, plusieurs dizaines de manifestants, "très mobiles", ont allumé des feux de poubelles et de scooters dans le centre-ville. Ils disparaissaient aussi vite qu’ils arrivaient sur les lieux, précise le quotidien. Ils ont ensuite amassé plusieurs palettes, poubelles et une trottinette électrique juste au pied du porche de l’hôtel de ville et y ont mis feu.
Le porche de plusieurs mètres étant fait de bois, il a très rapidement été complètement englouti par les flammes. Les pompiers arrivés sur les lieux les ont éteintes avec deux lances à incendie. La chasse aux incendiaires a été lancée. La préfecture a indiqué que l’un d’eux aurait été interpellé.
Dans l’attente de la visite du souverain du Royaume-Uni
Le maire Pierre Hurmic s’est dit "choqué" face à "cet acte de vandalisme" touchant "la maison des Bordelais".
L’élu a remis en cause la visite du roi Charles III attendue à Bordeaux le 28 mars.
"Mais c’est une visite diplomatique, ce n’est pas moi qui décide", a estimé l’édile.
Malgré les manifestations qui ne cessent partout en France depuis plus de deux semaines en lien avec la réforme des retraites, Paris compte accueillir le roi Charles III "dans d'excellentes conditions".
Une source au palais de Buckingham avait évoqué de possibles conséquences des manifestations sur l’organisation de la visite du souverain britannique, mais le ministre français de l’Intérieur a affirmé que "les étapes (du voyage) ne seront pas remises en question".