La livraison à l’Ukraine d’obus à uranium appauvri fait peser une menace palpable sur le monde, estime l’ambassadeur russe aux États-Unis Anatoli Antonov.
"Il paraît que l’Occident éclairé dirigé par les États-Unis a décidé définitivement de conduire l’humanité vers cette ligne dangereuse derrière laquelle une Apocalypse nucléaire se profile de plus en plus nettement", avertit-il.
Il commentait les déclarations de l’administration américaine, d’après lesquelles les munitions à uranium appauvri étaient des armes classiques utilisées depuis plusieurs décennies et ne représentant pas de graves dangers.
"Il est vraiment difficile de commenter un délire de ce genre. Les fonctionnaires américains ont franchi une nouvelle ligne avec leurs déclarations irresponsables. Des civils, des quartiers résidentiels, des écoles, des hôpitaux, des crèches sont détruits par des armes meurtrières qui arrivent sans arrêt en Ukraine", a constaté le diplomate.
Des effets nocifs bien connus
Il a précisé que les effets négatifs du recours à ces munitions "ont été maintes fois confirmés par des journalistes occidentaux". Leur utilisation produit de la poussière radioactive qui est extrêmement toxique, n’est pas décontaminable et peut provoquer des cancers.
"Les Américains le savent parfaitement, car ils les ont déjà utilisées en Irak et en Yougoslavie. Les victimes ont eu des maladies mortelles et leurs enfants naissaient avec des malformations congénitales."
Moscou promet une réaction appropriée
Mardi 21 mars, la vice-ministre britannique de la Défense Annabel Goldie a promis de fournir à l’Ukraine des obus contenant de l’uranium appauvri.
Moscou a qualifié cela de "nouvelle provocation britannique visant à pousser la situation autour de l’Ukraine dans une nouvelle spirale d’agression".
Vladimir Poutine a estimé que "la Russie sera obligée de réagir de manière appropriée".
Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a cependant affirmé qu’il n’était question d’aucune escalade nucléaire en Ukraine.