La classe du navire russe Karakout va bientôt s’enrichir d’un nouveau bâteau. La corvette lance-missiles Bouria (Tempête) continue en effet d’être testée en mer Baltique. Un nouvel exercice a permis de mettre à l’épreuve son système antiaérien Pantsir-M, a annoncé le ministère russe de la Défense.
"L'équipage du récent navire lance-missiles Bouria, construit au chantier naval de Pella pour la flotte de la Baltique, a tiré sur une cible marine à partir du système de missiles et de canons anti-aériens Pantsir M, dans le cadre d'essais d'État. Le bouclier d'un petit navire a été utilisé comme cible. Lors d'un tir pratique, la cible désignée a été touchée avec succès par plusieurs missiles", a ainsi indiqué le ministère.
Le tir a été effectué en présence de représentants du complexe militaro-industriel, ajoute les autorités. D’autres tests et manœuvres à grande vitesse continuent d’être menés sur le bâtiment, l’équipage vérifiant les armements ainsi que les systèmes de navigation et de radio.
Petit navire deviendra grand
Le Bouria est l’un des derniers nés de la classe Karakourt. Long de 65 mètres, il possède un tirant de 4 mètres et peut se déplacer à une vitesse maximale de 30 nœuds. Comme les autres navires de cette classe, il est équipé d’un système d'arme rapproché (CIWS) Pantsir M, destiné à engager des missiles ou des drones passant à courte portée.
Le Pantsir M est notamment capable d’intercepter des missiles utilisant la technique dite "d’écrémage", c’est-à-dire volant à très basse altitude au-dessus de la mer pour éviter les radars. Le système Pantsir est cependant plus connu dans sa version terrestre, pour avoir fait des merveilles au Moyen-Orient. Des Pantsir S interceptent ainsi régulièrement des missiles israéliens lancés contre le territoire syrien.
Plus récemment, des systèmes Pantsir ont également été déployés dans le Donbass. Ils sont désormais en capacité d’intercepter des roquettes HIMARS américaines.
La corvette Bouria est pour sa part destinée à être intégrée à la flotte de la Baltique.