La France veut être moins dépendante et relocalise certaines productions militaires

Sur fond du conflit ukrainien et l’envoi d’armes sur le terrain, l’Hexagone se propose de relocaliser une vingtaine de productions industrielles stratégiques sur son sol. Il s’agit d’une question de souveraineté et de crédibilité sur la scène internationale, selon Franceinfo. "On sera moins dépendant".
Sputnik
Après qu’Emmanuel Macron a appelé les industriels français de l’armement à produire davantage par souci de souveraineté et de crédibilité sur la scène internationale, une vingtaine de relocalisations stratégiques suivront, rapporte Franceinfo.
Selon la radio, il s’agit des coques de bateaux produites dans les pays de l’Est, des explosifs pour gros calibres produits en Suède, Italie ou encore Allemagne, mais, surtout, des pièces jugées "critiques" pour certains moteurs d’hélicoptères. Cette production qui "va coûter plus cher" garantira qu’"on sera moins dépendant", selon le ministère des Armées. Elle n’est pourtant pas attendue avant début 2025.
La radio indique que même si des budgets nécessaires sont débloqués, il faut "que le tissu industriel français soit en capacité de répondre à cette nouvelle demande".
"En France, il y a des difficultés pour embaucher, mais aussi une perte de savoir-faire et un manque de machines dans certaines usines", explique Franceinfo.

L’initiative de Macron

La nécessité de "produire davantage" et "plus vite" avait été évoquée par le Président français dès le mois de juin dernier. Cela pour "tirer les enseignements de la guerre en Ukraine" dans la prochaine loi de programmation militaire.
"Nous devons maintenant, entrant dans une période de guerre, savoir produire plus vite, plus fort certains types d'équipements. C'est une réorganisation profonde", a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue en marge du sommet de l’Otan à Madrid.
Selon le chef de l'État, cette adaptation du modèle industriel sera l'un des enjeux de la mission confiée au ministre des Armées et au chef d'état-major des Armées, à qui il a demandé mi-juin de réévaluer la loi de programmation militaire 2019-2025.
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