Une délégation du Conseil de sécurité de l'Onu a appelé ce dimanche 12 mars à des négociations pour mettre fin aux violences qui ensanglantent l'est de la République démocratique du Congo (RDC), en terminant une visite de trois jours dans le pays.
L'ambassadeur de France à l'Onu, Nicolas de Rivière, a déclaré que le mouvement M23 devait se retirer des territoires qu'il occupe, ajoutant qu'"il n'y a plus à démontrer que le Rwanda soutient le M23" et que des éléments rwandais font régulièrement des incursions dans la province congolaise du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu.
"La sortie de ce conflit ne peut-être que politique, et ne peut se faire que par des négociations", a-t-il souligné.
Un autre délégué, l'ambassadeur du Gabon à l'Onu Michel Xavier Biang, a noté que "la diplomatie doit prévaloir".
La délégation d'ambassadeurs envoyée par le Conseil de sécurité de l'Onu, arrivée le 7 mars en RDC, y a notamment rencontré le Président Félix Tshisekedi et s'est rendue le 11 mars à Goma pour rencontrer des responsables locaux et visiter un camp de déplacés. Elle devait quitter le pays dans la journée de dimanche.
Cette visite intervient juste après l'échec d'un cessez-le-feu dans l'est de la RDC, négocié avec la médiation de l'Angola et rompu le 7 mars, le jour même où il devait entrer en vigueur.
Situation dans l'est de la RDC
L'est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est en proie à une flambée de violence depuis que le mouvement M23 a repris les armes fin 2021, et s'est emparé de pans entiers du territoire.
Les combattants du M23 ont également progressé ces derniers jours, menaçant désormais de bloquer toutes les routes d'accès à Goma, principale ville de l'est de la RDC, toute proche du Rwanda et qui compte plus d'un million d'habitants.
Les combats entre les forces congolaises et le M23, que la RDC et d'autres pays disent soutenu par le Rwanda, ont jusqu'ici déplacé plus de 800.000 habitants, d'après l'Onu.