Sans gaz russe, "les factures énergétiques ont grimpé de 300%", déplore l’UE

La Commission européenne déplore une flambée des prix sur l’énergie "de 300%", imputant la faute à la Russie qui a réduit ses livraisons de gaz. Ce, alors que Moscou avait simplement exigé des paiements en roubles, ce que plusieurs pays n’ont pas souhaité faire, privant ainsi leur population d’une énergie à des prix abordables.
Sputnik
Les factures énergétiques dans les pays membres de l’Union européenne sont montées en flèche, d'au moins 300% l'été dernier, a déploré le 8 mars la présidente de la Commission européenne. Et la faute est imputée à la Russie qui a réduit ses approvisionnements en gaz vers l’Europe.
Tout en saluant "le rôle important" que le Canada a joué pour soutenir les pays européens en augmentant la production de son GNL, Ursula von der Leyen a également mis en valeur le fait que l’Europe a réussi à remplacer les livraisons russes grâce à des fournisseurs alternatifs, ainsi qu'en réduisant la consommation de 20%.
Ce, alors qu’au mois de février, les exportations russes de GNL vers l'Union européenne ont atteint un nouveau record historique de 2 milliards de mètres cubes, a rapporté TradeWinds, se référant à l'analyste de l'Agence internationale de l'énergie Greg Molnar.

Moscou fait-il du chantage?

Auparavant, Mme von der Leyen avait en outre accusé Moscou de faire chanter les pays de l’UE en interrompant les approvisionnements en gaz de la Pologne et de la Bulgarie.
Le Kremlin avait toutefois toujours assuré que la Russie restait "un fournisseur fiable de ressources énergétiques" et qu’elle était "attachée à ses obligations contractuelles".
En effet, Moscou n’a jamais visé à interrompre ses livraisons de gaz. En réponse aux sanctions que l’Union européenne ne cesse d’introduire depuis plus d’un an déjà, la partie russe a introduit un programme qui oblige les importateurs à payer en roubles leur énergie. Ce que plusieurs pays européens ne souhaitent pas faire.
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