Lors des échanges sur un texte du groupe Renaissance pour une peine d'inéligibilité obligatoire contre des auteurs de violences, Olivier Marleix a rappelé plusieurs affaires concernant des membres du camp présidentiel, dont le ministre de la Justice.
Eric Dupond-Moretti lui a fait deux bras d'honneur, ce qu'il a reconnu, en assurant "regretter" ses gestes, qui n'étaient selon lui "pas adressés au député Marleix" mais à l'atteinte "à la présomption d'innocence".
Le garde des Sceaux est accusé d'avoir profité de sa fonction, une fois à la tête du ministère de la Justice, pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir lorsqu'il était avocat, ce qu'il conteste.
La Cour de justice de la République (CJR) a ordonné un procès contre le ministre, mais ses avocats ont formé un pourvoi en cassation.
Avec ces bras d'honneur, "vous vous êtes prêté à un comportement indigne", l'a accusé mardi le député LR Patrick Hetzel, dans un premier rappel au règlement.
"J'ai réagi avec beaucoup de vivacité, je tiens à dire qu'il y avait autour des gestes qui me sont reprochés des paroles qui visaient le mépris qu'il (Olivier Marleix) avait pour ma présomption d'innocence", a répondu le ministre.
"Je lui présente mes excuses ainsi qu'à toute la représentation nationale", a finalement déclaré le ministre, pressé par la droite comme la gauche de faire amende honorable.