Le 21 février, M. Saied a affirmé que la présence en Tunisie d'immigrés clandestins provenant de pays d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.
Ce discours, condamné par des ONG comme "raciste et haineux", a provoqué un tollé en Tunisie où les Subsahariens font depuis état d'une recrudescence des agressions les visant et se sont précipités par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriés.
Après un premier vol ramenant au pays une cinquantaine de Guinéens mercredi, la Côte d'Ivoire et le Mali évacuent 300 de leurs ressortissants par avion samedi.
"145 personnes partent ce matin après avoir dormi dans des hôtels", a indiqué à l'AFP Jean Bedel Gnabli, président de l'Association des Ivoiriens actifs en Tunisie, joint à l'aéroport peu avant leur décollage.
Selon l'ambassadeur ivoirien à Tunis, Ibrahim Sy Savané, "le nombre de candidats au retour atteint 1.100".