Paris réagit à la dénonciation par Ouagadougou d’un accord militaire de 1961

En dépit des demandes burkinabè pour mettre fin à la présence militaire française, Paris s’attend toujours à "apporter un appui aux armées africaines", par l’évolution des "modalités de ces partenariats". Il répondra "par la voie diplomatique" à la dénonciation d’un accord militaire franco-burkinabè conclu en 1961.
Sputnik
Après que le Burkina Faso a dénoncé un accord militaire conclu avec la France il y a plus de 60 ans, Paris envisage de répondre tout en conservant son partenariat militaire. De son côté, Ouagadougou exige le départ de la force française Sabre depuis février.
"Nous avons en effet bien reçu une note verbale des autorités de transition burkinabè dénonçant l’accord de 1961, un accord qui porte sur l’assistance technique", a déclaré le 2 mars Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, lors d’un point de presse.
Paris y répondra "par la voie diplomatique, comme il convient", a-t-elle noté, sans donner aucun délai.
Selon la ministre, cet accord porte sur les "actions de formation ponctuelles" et encadre "la présence d’une quinzaine de coopérants français auprès des institutions burkinabè".
La France est disposée à "apporter un appui aux armées africaines en fonction de leurs besoins et de leurs demandes, dans un esprit qui est celui de la co-construction, tout en faisant évoluer les modalités de ces partenariats militaires", a ajouté Mme Colonna.

Rupture des liens

Dans un courrier du ministère burkinabè des Affaires étrangères adressé à Paris et daté du 28 février, le Burkina donne "un délai d'un mois" suivant la réception de ce courrier pour "le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè".
Le même délai a été attribué pour le retrait des soldats français dans le cadre de l’opération Sabre, dont la fin a été annoncée par Ouagadougou le 19 février.
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