Une mystérieuse "sirène momifiée" retrouvée au Japon livre ses secrets

Découverte en 2022, une momie "sirène" japonaise ne cesse d’agiter les esprits scientifiques. Сréature mythique ou contrefaçon, l’artefact a aussi un air de monstre de Frankenstein, composé de fragments d’animaux terrestres et aquatiques, entre autres matériaux.
Sputnik
En 2022, des chercheurs ont découvert une momie à l'intérieur d'une boîte en bois scellée dans un temple japonais, dans la préfecture d'Okayama.
Une note l’accompagnant précisait que c’était une sirène attrapée par un pêcheur au XVIIIe siècle. Par la suite, les scientifiques ont déterminé qu’il s’agissait d’un monstre de Frankenstein composé d'un torse et d'une tête de singe cousus sur le corps d'un gros poisson décapité. Et donc d’une contrefaçon, ressemblant à la créature marine mythique ningyo ("poisson-humain", l’équivalent japonais de la sirène).

Une œuvre d’art?

Pourtant, les résultats de l'étude ultérieure, obtenus notamment par l’utilisation de rayons X, ont permis aux scientifiques de constater que cette momie était en fait totalement artificielle, selon ArkeoNews. Elle se compose essentiellement de papier, de tissu et de coton, et est peinte avec une pâte faite d'un mélange de sable et de charbon de bois.
Cependant, le torse est recouvert de composants d’origine animale, dont des poils de mammifère et de la peau de poisson.
Or, un mystère subsiste: comment la "sirène" s’est-elle retrouvée dans le temple où elle a été découverte?
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