Suspendue mi-février, une mine d'uranium canadienne peut reprendre ses activités au Niger

Une mine canadienne d'uranium du nord du Niger dont la suspension avait été ordonnée le 13 février à la suite d'une assignation en justice pour faire évaluer son impact environnemental, peut reprendre ses activités, ont indiqué samedi des sources locales, citées par des médias.
Sputnik
La société des mines de Dasa (SOMIDA), filiale de l'entreprise canadienne Global Atomic, avait fait appel de la décision du tribunal de grande instance d'Agadez (nord) d'ordonner la suspension de ses activités après une assignation en justice en janvier par des organisations de la société civile.
Une Cour d'appel de Tahoua (ouest), proche de la région d'Agadez, a annulé vendredi l'ordonnance de suspension.
"Le litige n'est pas jugé, mais l'ordonnance prise par le juge d'Agadez est annulée pour illégalité étant donné que le président de la Cour d'appel s'est déclaré incompétent", a expliqué Amodi Arandishu, responsable de l'une des organisations civiles à l'origine de l'assignation en justice.
SOMIDA pourra donc continuer ses activités en attendant "le jugement du litige de l'affaire" qui est renvoyé devant un tribunal de Niamey, a-t-il précisé.
"Nous allons faire un recours pour un pourvoi en cassation", a, pour sa part, assuré Barka Alhassane, dirigeant d'une autre ONG.
Un collectif d'organisations de la société civile de la région d'Agadez avait assigné en justice le 3 janvier Global Atomic, actionnaire de la SOMIDA pour exiger "la reprise" et "l'expertise" de l'étude d'impact environnemental qui, affirme-t-il, a été "bâclée" et faite "sans la participation de la population concernée".
Le 10 août 2022, l'Etat du Niger et Global Atomic ont créé la SOMIDA, dotée d'un capital de deux milliards de francs CFA (3 millions d'euros), dont 80% sont détenus par la compagnie canadienne et 20% par l'Etat du Niger.
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