Un tribunal spécial nigérien a condamné, ce vendredi 24 février, une soixantaine de militaires et quelques civils à des peines allant de 2 à 20 ans de prison pour une tentative de coup d'État entreprise en 2021, indique une source judiciaire.
Les prévenus ont été jugés notamment pour "atteinte à l'autorité ou à la sûreté de l'État" lors du procès qui avait débuté en décembre 2022 dans un camp de la gendarmerie de la capitale.
Cinq des militaires reconnus comme étant les principaux meneurs de cette tentative de coup d'État, ont été condamnés à 20 ans de prison. Il s'agit du colonel-major Hamadou Djibo, ex-patron du Bureau des opérations à l'état-major des Armées, du capitaine Sani Gourouza présenté comme le "cerveau" du putsch, du lieutenant Abdrahamane Morou et des adjudants Adamou Seyni et Mahamadou Halidou.
Le général Seydou Bagué, un ancien chef d'état-major de l'Armée de terre, écope de quatre ans d'emprisonnement.
Une trentaine de prévenus relaxés
Le tribunal a prononcé la relaxe, pour "insuffisance de preuves", d'une trentaine de détenus dont Ousmane Cissé, un officier de police et ancien ministre de l'Intérieur de 2010 à 2011. Des soldats et des civils ont également été relaxés.
Le 31 mars 2021, le gouvernement nigérien avait annoncé l'arrestation de plusieurs personnes après ce qu'il avait présenté comme une tentative de coup d'État, deux jours avant la prestation de serment de l'actuel Président, Mohamed Bazoum.