Moscou s’exprime sur les rumeurs concernant des instructeurs militaires russes au Burkina Faso

Les informations faisant état d’une prétendue présence d’agents d’une société militaire privée russe au Burkina ne correspondent pas à la réalité, a noté le chef adjoint de la diplomatie russe à Sputnik. Le diplomate a d’ailleurs rappelé que le chef de l’État burkinabé avait rejeté l’idée d’accueillir ce type d’aide militaire.
Sputnik
Au Burkina Faso, il n’y a aucun instructeur de sociétés militaires privées (SMP) russes, a indiqué le ministre adjoint russe des Affaires étrangères dans une interview accordée à Sputnik.
"En ce qui concerne les rumeurs sur la prétendue présence d’instructeurs d’une société militaire privée russe, elles sont sans fondements", a déclaré Mikhaïl Bogdanov.
Il a aussi cité les propos du Président burkinabé de la Transition, Ibrahim Traoré, qui avait déclaré le 3 février qu’il ne voyait aucune nécessité de recourir aux services d’une SMP à ce stade.
Selon Bogdanov, il s’agit de "spéculations" qui n’ont rien à voir avec la situation réelle. Cela concerne également "une prétendue demande d’aide militaire auprès de la Russie".

Partenariat en développement

Par ailleurs, la Russie et le Burkina Faso envisagent de coopérer avec les nouvelles autorités du pays. Notamment, la formation du personnel militaire burkinabé, au sein des universités nationales spécialisées russes, revêt une importance particulière, a ajouté le ministre adjoint.
Il a rappelé que ce pays africain subissait actuellement une période difficile de son histoire, après deux coups d’État survenus en l’espace d’un an. Il faut le prendre en compte, poursuit-il, pour construire une ligne de relations entre Moscou et Ouagadougou.
M.Bogdanov a réaffirmé la disposition de la Russie à appliquer des efforts visant à stabiliser la situation dans le pays.
Ces rumeurs concernant des militaires russes circulent sur fond de départ des soldats français et de fin des opérations de la force française Sabre. Ce retrait survient quelques semaines après la dénonciation par le gouvernement de transition des accords de défense liant les deux pays, dont les relations se sont dégradées ces derniers mois.
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