Les pays occidentaux se sentent offensés, voire insultés au vu du renforcement des relations entre la Russie et l’Afrique, car il est difficile pour eux d’abandonner leurs principes néocoloniaux qui leur ont permis de s’enrichir avec les ressources africaines nécessaires au détriment de la population qui y vit, a déclaré ce jeudi 23 février à Sputnik Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"La situation géopolitique récente et la crise du modèle de développement libéral imposent la nécessité de reformater tout le système mondial des relations internationales, tant politiques qu'économiques. Pour les pays occidentaux, y compris pour la France, cela signifie le déclin de leur empire néocolonial", a indiqué M.Bogdanov.
Or, ce système leur a permis de pomper presque gratuitement les ressources africaines pour soutenir leur industrie et développer leur économie pendant de nombreuses années, rappelle-t-il.
"Il est clairement difficile de changer les habitudes, par conséquent, certains pays occidentaux considèrent le renforcement du partenariat entre la Russie et l'Afrique comme une insulte personnelle".
Ces États s’efforcent donc d’influer sur les Africains en vue de contrer la Russie, estime le diplomate. Mais Moscou a une très bonne réputation, méritée, auprès des Africains en tant que partenaire fiable prêt à aider dans une situation difficile, note M.Bogdanov. Celui fait notamment référence à l’aide apportée aux pays africains, qui luttaient pour leurs indépendances ou étaient touchés par des catastrophes naturelles.
"C’est aussi ainsi lorsqu’il s'agit maintenant de contrer la menace terroriste, de préserver la souveraineté des États africains. À notre avis, il sera difficile pour Paris d’y opposer quelque chose", a-t-il précisé.
Des provocations européennes ne sont pas à exclure
D’ailleurs, la situation internationale actuelle laisse croire que des provocations antirusses soient possibles, note-t-il.
"À d'autres périodes, on pourrait dire que ce n'est pas diplomatique, mais les actions entreprises par les pays occidentaux à propos de l’Ukraine indiquent qu’on peut s’attendre à tout. Nous sommes prêts à n’importe quel scénario", a conclu le diplomate.