Un pasteur mozambicain meurt en tentant d’imiter Jésus-Christ

Un jeûne de 40 jours a mal tourné au Mozambique: un pasteur a trouvé la mort après s’être privé d’eau et de nourriture. Le diagnostic médical reste contesté.
Sputnik
Une tragédie a frappé la communauté évangélique au Mozambique, alors que le pasteur Francisco Baraja, 39 ans, a succombé à la suite d’un jeûne. Fondateur de l'église Santa Trindade, l’ecclésiastique s’était astreint à une privation d’eau et de nourriture de 40 jours, à l’image du jeûne du Christ dans le désert, rapporte The Mirror.
Après 25 jours, le pasteur avait perdu un poids conséquent, au point de ne plus pouvoir se tenir debout. Il a finalement dû être transporté à l’hôpital à la demande de ses proches. Mais les tentatives pour le nourrir et le réhydrater sont restées vaines et Francisco Baraja est décédé le 15 février.
Les médecins ont diagnostiqué une anémie aiguë et une défaillance des organes digestifs. Mais le frère du défunt a mis en doute les causes du décès, affirmant que l’homme de Dieu souffrait aussi d’hypotension.
Les membres de l'église Santa Trindade ont déclaré être au courant du jeûne du pasteur, mais ne pensaient pas qu’il avait duré si longtemps.

Jeûnes à risques

Des tels drames se sont déjà déroulés en Afrique par le passé. Au Zimbabwe, un homme de 73 ans s’était ainsi exilé dans la brousse pour jeûner, avant d’être retrouvé mort après 30 jours, en 2015.
Plus insolite: en mai 2021, un autre Zimbabwéen de 27 ans était parti jeûner dans les montagnes, pour demander à Dieu de lui offrir une Lamborghini, comme l’avait confié sa petite amie au Mbare Times. Il avait pu être secouru in extremis, après 33 jours de retraite.
Certains tentent aussi l’expérience en s’éloignant parfois des canons religieux, comme cet Américain qui avait décidé de n’absorber que de la bière pendant 46 jours, sur le modèle des moines brasseurs allemands du XVIIe siècle.
Dans la chrétienté, le jeûne se fait souvent pendant la période du Carême, qui commence généralement fin février. En Russie, la semaine précédant le grand Carême est l’occasion de fêter Maslenitsa (Semaine grasse), équivalent slave du carnaval.
Discuter