La Guinée équatoriale a mis en quarantaine plus de 200 personnes et a restreint les déplacements, a déclaré vendredi le ministre de la Santé Mitoha Ondo'o Ayekaba. Les autorités réagissent ainsi à la mort d'au moins huit personnes tuées par une maladie inconnue provoquant une fièvre hémorragique, rapporte Reuters.
Le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, a pour sa part alerté vendredi sur une fièvre hémorragique ayant fait plusieurs "décès inexpliqués" depuis des semaines dans des villages à la frontière avec la Guinée équatoriale, relate Africa news.
Face au risque élevé d'importation de cette maladie, les autorités locales ont elles aussi limité les mouvements de populations à travers la frontière. Le ministère a engagé des actions d'investigations de cas contacts. Cependant, un responsable a déclaré vendredi à Reuters qu'aucun cas n'avait été détecté ou suspecté au Cameroun jusqu'à présent.
Le ministère de la Santé et des Affaires sociales du Gabon a également pris des dispositions sécuritaires additionnelles au niveau des zones frontalières du pays avec la Guinée équatoriale et le Cameroun. Elles incluent le prélèvement systématique pour analyse des voyageurs en provenance de ces deux pays et la sensibilisation des populations sur le respect des mesures de protection.
Une cérémonie funéraire en cause?
L'épidémie a été signalée le 7 février et, d'après les enquêtes préliminaires, les décès étaient liés à des personnes qui ont toutes participé à une cérémonie funéraire, a déclaré M.Ayekaba. Selon lui, le gouvernement a envoyé des échantillons au Gabon voisin et en enverrait d'autres à Dakar au Sénégal pour d'autres tests.
Dans un autre communiqué publié jeudi, un responsable de santé d'une localité camerounaise située à la frontière a évoqué "environ 20 morts" enregistrés mercredi dernier dans la province équato-guinéenne de Kié-Ntem, qui avoisine le district camerounais d'Olamze, des suites de cette maladie inconnue.
Les symptômes de cette maladie non identifiée sont des saignements de nez, de la fièvre, des douleurs articulaires et d'autres maux. Ils causent la mort en quelques heures.
L'Organisation mondiale de la santé participe aux tests visant à éclaircir la situation.