L'Union africaine (UA) a décidé d’étendre le projet de Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, qui réunit onze pays du Sénégal à Djibouti, à l’Afrique australe, relate Bloomberg. L'initiative vise à planter des millions d'arbres sur le continent pour lutter contre les effets de la désertification.
Cette décision a été prise en raison des défis sécuritaires rencontrés dans certaines régions. Ainsi, il est presque impossible de travailler au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, au Nigeria, en Éthiopie, en Érythrée et dans le nord du Cameroun en raison de l'insécurité et du détournement de fonds, a expliqué à l'agence Paul Tangem, coordinateur de l'Union africaine pour l'initiative.
Impossible d'appliquer le programme
"Nous nous tournons maintenant vers des zones qui présentent moins de menaces pour la sécurité et sont moins sujettes aux conflits, a-t-il déclaré. Nous nous dirigeons également vers la partie sud de l'Afrique. Nous sommes conscients que Madagascar, l'Angola, la Namibie et l'Afrique du Sud ont subi ces dernières années de graves sécheresses et la désertification. La Grande muraille verte s'étend désormais jusqu'à ces pays."
Selon lui, le changement climatique, les migrations, le manque de financement et les conflits ont entravé les efforts de plantation d'arbres dans les zones concernées au départ par le projet.
20% des objectifs atteints
Lancée en 2007 par l’UA, l'initiative prévoyait initialement de planter des millions d’arbres sur une bande de 15 km de large traversant tout le continent en passant par 11 pays. D’ici 2030, plus de 95 millions d’hectares de terres devaient être restaurés. En 2013, le concept a été revu à un vaste programme de gestion durable des écosystèmes et d’amélioration des conditions de vie des populations rurales touchées par la dégradation des terres.
Selon une étude de l’Onu publiée en 2020, la Grande muraille verte n’avait atteint qu’environ 20% de ses objectifs.