Alors que certains indices pointent la responsabilité de Washington dans le sabotage des gazoducs Nord Stream, les responsables américains semblent ne rien réfuter.
"En fait, les responsables américains admettent que [c’était] leur œuvre. Maintenant, ils en parlent même avec plaisir", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans une interview publiée ce 12 février sur le site du ministère russe.
Une annonce qui fait suite aux propos de la sous-secrétaire d'État américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, qu’elle a tenus le 27 janvier. Selon elle, "l'administration [américaine] est très heureuse" de savoir que le gazoduc Nord Stream 2 ne fonctionnera pas.
Début février, le journaliste américain Seymour Hersh, réputé pour ses nombreuses enquêtes et titulaire du Prix Pulitzer, a annoncé qu’en juin dernier des plongeurs de la marine américaine avaient posé des explosifs sur les gazoducs Nord Stream. Ensuite, ces explosifs auraient été activés par l’armée norvégienne.
Le partenariat russo-allemand dans le viseur
Ce qui dérangeait les États-Unis était la coopération entre la Russie et l’Allemagne des 20 à 30 dernières années, "une alliance puissante […] sur la base [des] ressources énergétiques [russes] et des technologies allemandes", a poursuivi Sergueï Lavrov.
Ce partenariat "a commencé à menacer la position de monopole de nombreuses sociétés américaines. Par conséquent, il était nécessaire de le détruire d'une manière ou d'une autre, et au sens littéral."
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, "l'amitié entre les deux pays, la réconciliation nationale entre eux […] est devenue un "os dans la gorge" pour ceux qui sont intolérants à une rivalité avec le principal hégémon que les États-Unis se sont autoproclamés".