Le Président Biden a avoué avoir menacé son homologue chinois de sanctions si la Chine se rangeait du côté de la Russie lors de son opération militaire en Ukraine.
Notamment, il promettait de retirer les investissements:
"Je l’ai [Xi Jinping] appelé cet été pour dire (…): regardez ce qui est arrivé à la Russie. 600 entreprises américaines s’en sont retirées. De McDonald's à Exxon. Et j'ai dit, vous m'avez toujours dit que la raison pour laquelle vous avez besoin d'une relation avec les États-Unis en Europe est qu'ils investissent en Chine. Alors, qui va investir en Chine si vous vous engagez dans le même type d'accord?", a raconté Joe Biden dans une interview à PBS, chaîne de télévision américaine.
Et d’ajouter que cela ne s’est pas produit.
Interrogé à la question de savoir s’il n’aurait pas été mieux de dépenser la centaine de milliards de dollars, déjà livrée à l’Ukraine, pour le bien des citoyens américains, le chef de l’État a répondu que c’était un "engagement ferme". En cause: les prétendues intentions de la Russie d’aller au-delà de l’Ukraine.
Objectifs de l’opération en Ukraine
Par ailleurs, Vladimir Poutine et les hauts responsables russes ont expliqué les causes et les buts des actions militaires à d’innombrables reprises.
L’opération spéciale a pour mission de "défendre les gens qui subissent des intimidations et un génocide de la part du régime de Kiev depuis huit ans", indiquait le Président russe en février dernier. L’opération vise la libération du Donbass et la création des conditions garantissant la sécurité de la Russie elle-même.
Tensions USA-Chine
Ces aveux du Président américain s’inscrivent également dans l’exacerbation des tensions sino-américaines économiques, politiques et militaires. À part la guerre commerciale entre les deux pays lancée en 2018, il s’agit de la situation autour de Taïwan qui s'est aggravée en août 2022, après une visite à Taipei de Nancy Pelosi, à l'époque présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis.
Pékin, qui considère l'île comme faisant partie de son territoire, a condamné cette visite, y voyant un soutien de Washington au séparatisme. Les autorités chinoises ont répondu par des manœuvres d'envergure. De leur côté, les États-Unis ambitionnent d’augmenter leur présence militaire dans la région Indopacifique et ont lancé la construction d’une nouvelle base militaire au Japon.