Le secrétaire général de l’Otan a récemment mis en garde contre un éventuel conflit dans la mer de Chine méridionale, car Pékin "surveille de près et tire des leçons". "Ce qui se passe en Europe aujourd'hui pourrait se produire demain en Asie", a averti le 8 février Jens Stoltenberg.
Un tel conflit "est extrêmement improbable", rétorque dans un entretien à Sputnik Dmitri Mossiakov, historien de l’Institut d’études orientales de l’Académie russe des sciences. Si Washington tente d’attiser les braises dans la région, c’est en vain, selon lui.
"Les Américains tentent depuis longtemps de créer un tel conflit. Ils "courtisent" depuis longtemps le Vietnam, essayant par tous les moyens de jouer sur certaines contradictions qui existent par rapport à la mer de Chine méridionale", a déclaré l'expert.
Selon lui, les États-Unis "suivent toujours les précédents, à savoir "Serbie-Croatie", "Russie-Ukraine", "Vietnam-Chine"".
"Mais au Vietnam ils ne réussissent pas, car les dirigeants ne vont pas être complètement dépendants des États-Unis et suivre les instructions américaines", poursuit-il.
Les infrastructures otaniennes
Dmitri Mossiakov fait état du dernier accord sur le déploiement de bases américaines aux Philippines.
La politique de l'Otan est entièrement construite sur des intox pour expliquer pourquoi ils se préparent à étendre leurs infrastructures dans d'autres régions, considère-t-il.
"Naturellement, ce déploiement d'infrastructures s'accompagne d'un refrain sur la menace chinoise", signale-t-il.
Aucune tentative américaine de dresser le Vietnam contre la Chine, d’en fabriquer une autre Ukraine en se tenant derrière le dos de Hanoï ne fonctionne, tranche-t-il.