L’implication de troupes au sol ou de l’aviation allemandes dans les combats en cours. Ce sont les deux critères donnés par Klaus Wittman, général allemand à la retraite, qui signifieraient que l’Allemagne participe directement au conflit en Ukraine.
"Selon le droit international, nous deviendrions un participant à la guerre uniquement si nous participions [au conflit] en Ukraine par le biais de nos troupes. Ou si nous intervenions avec notre armée de l'air dans des actions en cours", a-t-il déclaré, ce 8 février lors d'une conférence de presse.
L’Allemagne ne "participerait" pas au conflit en Ukraine
Selon le général, dès le début du conflit, il était primordial de rejeter la demande d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine.
"Parce que la zone d'exclusion aérienne est beaucoup plus compliquée qu'il ne paraît. Elle consiste, tout d'abord, en une interdiction de passage des avions russes dans l'espace aérien de l'Ukraine. Mais une telle interdiction doit être appliquée. Et cela signifie que dans ce cas, il serait nécessaire d'abattre des avions russes, ainsi que de combattre des systèmes de défense sur le territoire de la Russie", a-t-il expliqué.
Avant de conclure que les livraisons de chars à l’Ukraine ne permettent pas de déduire que l’Allemagne prend part au conflit.
En janvier, le chancelier allemand Olaf Scholz avait déclaré que Berlin ne fournirait pas d'avions de combat et n'enverrait pas de soldats en Ukraine "ni maintenant, ni à l'avenir". Selon lui, "en aucun cas" une zone d'exclusion aérienne ne sera introduite au-dessus de l'Ukraine. M.Scholz a souligné que l'Allemagne chercherait àéviter une escalade entre la Russie et l'Otan.
Moscou avait, en 2022, envoyé une note aux pays membres de l’Otan à propos de l’envoi d’armes occidentales en Ukraine. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, y avait précisé que toute cargaison contenant des armes pour Kiev serait une cible légitime pour l’armée russe.