Si les États-Unis déploient de nouveaux armements, dont des missiles hypersoniques, près de Taïwan, sur des îles japonaises, la Chine répondrait à cette menace, écrit le Global Times.
"Un éventuel déploiement de missiles américains au Japon ne constituerait pas seulement une menace pour la Chine, mais aussi pour la Corée du Nord et la Russie. Pékin aurait raison de prendre des mesures stratégiques pour réagir si jamais un acte aussi provocateur et dangereux est commis par les États-Unis", a estimé l’analyste militaire Song Zhongping cité par le quotidien chinois.
En effet, Washington entend installer au Japon des armes hypersoniques à longue portée, des missiles de croisière Tomahawk et des missiles à moyenne portée. Il vise ainsi à renforcer "sa défense contre la Chine", selon des sources proches du dossier américano-japonais citées par le journal nippon Sankei.
Cependant, l’analyste Zhongping estime que si les États-Unis réalisent ce projet, cela signifie qu’ils ont l'intention de nuire davantage à la paix et à la sécurité régionale. Cela pourrait également vouloir dire qu'ils prévoient des interventions militaires pour perturber le processus de réunification de la Chine à l’avenir.
Les armes en question
Le Tomahawk est un type de missile de croisière subsonique de différentes portées, généralement d'environ 2.000 kilomètres. Si de tels missiles sontdéployés dans l’île de Kyushu, dans le sud-ouest du pays, ils pourront atteindre non seulement Taïwan et la mer de Chine orientale, mais aussi la côte est de la Chine, a expliqué au Global Times un expert militaire qui a requis l'anonymat.
Quant aux missiles hypersoniques, les États-Unis affirment en avoir mené plusieurs essais. Dans tous les cas, ces armes ne sont pas mises en service. En décembre dernier, les médias japonais ont informé des projets du Japon d’installer sur l’île de Kyushu ses propres missiles hypersoniques en cours d’élaboration eux aussi.
La situation autour de Taïwan s'est aggravée après la visite sur l'île début août 2022 de Nancy Pelosi, à l'époque présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis. La Chine, qui considère l'île comme son territoire, a condamné cette visite, y voyant un soutien de Washington pour le séparatisme taïwanais. Elle y a répondu par des manœuvres d'envergure.