L'armée centrafricaine a mis en déroute une grande partie des formations armées illégales dans le pays à l'aide d'instructeurs russes, a déclaré à Sputnik l'ambassadeur de Russie à Bangui, Alexandre Bikantov.
Ces formations, selon lui, se sont transformées par conséquent en menus groupes criminels pratiquant le pillage et la violence. "Leurs chefs se trouvent à l'étranger."
Les autorités centrafricaines apprécient hautement, d'après le diplomate, le travail des instructeurs russes qui forment leurs militaires, policiers et fonctionnaires de gendarmerie. Ils donnent également des consultations en matière de lutte contre les formations armées illégales. 1.890 instructeurs russes au total se trouvent dans le pays, a-t-il précisé.
Des instructeurs hautement recherchés
Le gouvernement est intéressé à augmenter leur nombre, a indiqué l'ambassadeur. Bangui a adressé une demande en ce sens au Conseil de sécurité de l'Onu, selon lui.
"Il n'y a pas longtemps, le Premier ministre centrafricain Félix Moloua m'a déclaré, lors d'un entretien: 'Au besoin on connaît les vrais amis', en parlant de notre pays", a dit M. Bikantov. Et d'ajouter que l'opinion publique de Centrafrique s'accorde à croire que la Russie a su prévenir un coup d'État et, par conséquent, un nouveau tournant dans la guerre civile.
Les autorités et les groupes armés ont signé, en février 2018, un accord de paix censé mettre fin au conflit de longue date qui mine le pays.
La République centrafricaine envisage en outre de participer au sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet 2023. La délégation devrait être conduite par le Président Faustin-Archange Touadéra, et en cas de force majeure, par Félix Moloua, a également ajouté M. Bikantov.