La gendarmerie nationale a mis la lumière sur un arrêté ministériel publié le 17 janvier au Journal officiel (JO) n° 3 qui modifie le système des numéros d’immatriculation des véhicules en Algérie, relate le site d’information TSA.
"En ce qui concerne ce qui a circulé sur les réseaux sociaux concernant la forme des plaques d’immatriculation des véhicules, qui n’inclut pas le numéro de la wilaya, ces publications sont sans fondement par rapport à ce qui a été publié au Journal officiel", écrit la gendarmerie dans un communiqué publié sur sa page Facebook*.
De quoi est-il réellement question dans l’arrêté?
Il s’agit d’un arrêté modifiant celui du 5mai 1988 sur les règles administratives qui s’appliquent aux plaques d’immatriculation des véhicules en Algérie.
À l’heure actuelle, les numéros d’immatriculation algériens comprennent un numéro indicatif de la wilaya de résidence, l’année de la mise en circulation du véhicule et un autre numéro indicatif d’enregistrement local. Certains véhicules, dont la date de mise en circulation est inconnue, portent les nombres 22 ou 33. Les modifications portent par-dessus tout sur ces véhicules-là, insiste la gendarmerie nationale.
Selon l’arrêté, les propriétaires de ces véhicules sont sommés de les faire contrôler par les services compétents au niveau de leurs wilayas pour déterminer l’année de leur première mise en circulation. Les cartes et plaques comportant les diagrammes 22 ou 33 doivent être "remplacées par d’autres, mentionnant l’année de leur première mise en circulation, dès la publication du présent arrêté et, au plus tard, le 31 décembre 2023", indique le document.
Les numéros des wilayas maintenus
L’arrêté précise que les numéros indicatifs des wilayas figurent toujours sur les plaques.
Pourtant en novembre dernier, les médias avaient annoncé que le gouvernement entendait apporter des modifications plus fondamentales et que les plaques d’immatriculation ne devraient porter qu’un seul numéro par véhicule, sans préciser sa wilaya d’origine.
Selon Algérie 360, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad avait indiqué à la même période: "en utilisant l’actuel système d’immatriculation, la collectivité locale ne peut enregistrer que 99.999 véhicules au niveau de ses services. Ce chiffre a été largement dépassé dans certaines wilayas". Le ministre aurait également évoqué d’autres raisons pour changer le système. Il aurait invoqué des "pratiques discriminatoires subies par les automobilistes lors de leurs déplacements sur le sol d’autres wilayas", surtout pendant des événements sportifs, toujours selon la même source.
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