"En Afrique, jusqu’à 40% de la production est perdue faute de stockage et de conservation adéquats".
C'est ce qu'a affirmé Macky Sall, chef de l’État sénégalais qui préside en parallèle l'Union africaine (UA). Il s’est exprimé mercredi à l’ouverture du sommet Dakar 2 "Nourrir l’Afrique", qui se tient du 25 au 27 janvier à Diamniadio. Le forum est consacré à la souveraineté alimentaire et la résilience en Afrique.
L'Afrique, en conséquence, "doit apprendre à se nourrir elle-même et contribuer à nourrir le monde parce que le continent en a le potentiel", a souligné le Président sénégalais.
Selon Macky Sall, la souveraineté alimentaire "est devenue une urgence de première nécessité, alors que nos pays subissent de plein fouet l'effet combiné du changement climatique, de la pandémie et d'une guerre majeure", rapporte l'Agence de presse sénégalaise.
Objectif: souveraineté alimentaire
Il est donc nécessaire de développer des infrastructures de désenclavement et d’interconnexion transfrontalières au sein du continent, tranche M. Sall. Les équipements de stockage, de conservation et de transformation locale doivent également être renforcés.
Selon lui, ces mesures constituent "un pilier pour améliorer l’accès des produits aux marchés" et assurer à l'Afrique une souveraineté alimentaire. Le Président compte quatre de ces piliers au total, relate l'agence de presse turque Anadolu.
Il a cité les trois autres. En premier lieu, il s'agit de la valorisation de la recherche, de l'amélioration de la mécanisation agricole. En second lieu, la maîtrise de l’eau et l'intensification de la transformation locale des produits.
Enfin, il faut élargir les superficies et favoriser la gestion durable des terres, mais aussi soutenir les petits exploitants.