Stockholm et Helsinki dans l'Otan? Ankara prend son temps

La Finlande et la Suède n’adhèreront pas de sitôt à l’Otan. Pour cause, la demande d’Ankara de reporter les négociations à une date indéterminée, a appris Sputnik d’une source diplomatique turque.
Sputnik
La Turquie a demandé de reporter, à une date ultérieure pour l’instant inconnue, les discussions entre la Suède, la Finlande et elle-même sur l’entrée des deux pays scandinaves dans l’Otan. Une information donnée à Sputnik par une source diplomatique turque.
"À notre demande, le mécanisme tripartite entre la Turquie, la Suède et la Finlande a été annulé pour une durée indéterminée", a indiqué la source.
Selon elle, cette rencontre était initialement prévue pour février.
Le dirigeant turc a prévenu le 23 janvier que Stockholm ne devrait plus compter sur le soutien d'Ankara pour son adhésion à l'Otan.

Un acte islamophobe à la base de ce report?

Le 21 janvier, Rasmus Paludan, leader du parti d'extrême droite danois Hard Course, a brûlé un Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, après avoir obtenu l'autorisation des autorités suédoises d’organiser une manifestation. Un acte qui a été condamné par de nombreux pays, y compris la Russie.
Le ministère turc des Affaires étrangères a, le même jour, qualifié l'incident de violation manifeste des obligations de la Suède au titre du mémorandum trilatéral qui vise à empêcher la propagande des organisations terroristes.
Le 11 janvier, des partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, avaient organisé un rassemblement à Stockholm, en proférant des insultes à l'encontre du Président Recep Tayyip Erdogan.

Adhésion sur fond de l’opération spéciale russe en Ukraine

La Finlande et la Suède ont décidé de rejoindre l'Otan le 18 mai 2022, quelques mois après le début de l’opération spéciale russe en Ukraine. Les demandes ont déjà été approuvées par 28 pays de l'Alliance, mais la Hongrie et la Turquie ne les ont pas ratifiées.
Ankara exige que Stockholm et Helsinki cessent de soutenir le PKK et extradent les activistes que la Turquie considère comme des terroristes. Les autorités turques ont déclaré à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de progrès dans l'acceptation des pays nordiques dans l'Alliance sans le respect de ces promesses.
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