Après les récentes actions antiturques et antimusulmanes organisées en Suède, les autorités de ce pays ne devraient pas s’attendre à ce que la Turquie appuie leur entrée dans l’Otan, a déclaré ce lundi 22 janvier Recep Tayyip Erdogan.
"Si vous autorisez de telles actions, ne soyez pas offensés, mais vous ne recevrez pas de soutien de notre part sur la question de l'adhésion à l'Otan. Les dirigeants suédois ne devraient pas s'attendre à notre assistance", a indiqué M.Erdogan dans son discours.
Le ministre turc de la Défense a en outre dénoncé ce 23 janvier le refus de la Suède et de la Finlande d’aider la Turquie à lutter contre le terrorisme, tout en attendant qu’elle garantisse leur sécurité.
Helsinki et Stockholm à la porte de l’Otan
La Finlande et la Suède ont remis au secrétaire général de l'Otan une demande d'adhésion à l'Alliance après le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine en 2022. Dans un premier temps, Ankara a bloqué le début de l'examen de ces candidatures. Toutefois, le 29 juin, la Turquie, la Suède et la Finlande ont signé un mémorandum de sécurité trilatéral qui prend en compte toutes les préoccupations d'Ankara. La Turquie a retiré ses objections à l'adhésion des deux pays à l'Alliance.
Au 6 octobre, 28 pays sur 30 ont déjà accepté d’admettre ces pays du Nord dans l'Otan, à l'exception de la Turquie et de la Hongrie.
Le 21 janvier, des activistes suédois ont brûlé un Coran dans le cadre d'une manifestation autorisée par la police, à proximité de l'ambassade de Turquie. De nombreux pays dont la Russie, ainsi que des organisations musulmans ont fermement condamné cet acte.
La visite du ministre suédois de la Défense, Pal Jonson, initialement prévue en Turquie pour le 27 janvier, a été annulée par Ankara.