En 1941, année de l’entrée en guerre de l’URSS contre l’Allemagne nazie, Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg) était la deuxième plus grande ville du pays avec 12% de l’industrie nationale et 30% de l’industrie de guerre.
Julia Bouïanova, une responsable du Musée de la défense et du siège de Leningrad, a raconté à Sputnik que le commandement allemand prévoyait de la prendre avant Moscou. Son contrôle compliquait en effet considérablement la défense de la capitale.
Un siège de 872 jours
L’importance de Leningrad était indéniable. Située au bord de la Baltique, sa prise aurait permis aux Allemands de contrôler complètement cette mer, une voie importante de ravitaillement des troupes. L’occupation de la ville ouvrait la voie vers le nord, vers le port de Mourmansk, mais aussi vers le sud, vers Moscou.
Le 8 septembre 1941, la ville a été prise en tenaille par les troupes allemandes et finlandaises.
Le siège a duré 872 jours, jusqu’au 27 janvier 1944.
Leningrad n’était pas préparée à un blocus long et ne disposait pas de suffisamment de nourriture et de carburant.
Tout au long du siège, la ville était pilonnée et bombardée.
Plus d’un million de morts
Le seul moyen de communiquer avec Leningrad était le lac Ladoga, mais la capacité de cette voie de transport était insuffisante pour subvenir aux besoins. En été, la ville était approvisionnée par des bateaux, en hiver, la voie passait par la glace.
Ces 872 jours de siège ont tué plus d'un million de personnes, essentiellement de faim. 17.000 habitants ont trouvé la mort dans les bombardements.
Le 18 janvier 1943, le siège a été brisé et les Allemands ont été repoussés à plusieurs kilomètres des rives du lac. Cela a permis de construire en 17 jours une voie ferrée de 33 kilomètres et d’organiser le ravitaillement de la ville.
Poutine rend hommage
Il va de soi que la percée du siège a été une véritable fête pour les habitants. Il est devenu clair que la victoire définitive à Leningrad n’était pas loin.
Ce mercredi 18 janvier, Vladimir Poutine s’est rendu à Saint-Pétersbourg pour célébrer l’événement.
Son père a participé à la défense de Leningrad et a été grièvement blessé au combat. Sa mère est restée dans la ville pendant toute la durée du siège. Son frère aîné y est mort en hiver 1942 de la diphtérie.