Alors que les militaires russes ils ont pris sous leur contrôle la ville de Soledar dans le Donbass, des politiques occidentaux renforcent leur pression sur l’Afrique. Un témoignage de plus en ce sens a été livré lors d’une récente visite en Éthiopie des cheffes de la diplomatie française et allemande.
Alexandre Ivanov, dirigeant de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), estime que ces succès donneront lieu à une nouvelle campagne de dénigrement contre les militaires de métier russes, plus particulièrement contre ceux qui continuent de travailler avec des partenaires africains.
"Des instructeurs de la COSI, tout comme les autres spécialistes travaillant en Afrique, sont constamment la cible d’accusations provocatrices et de campagnes de désinformation de la part de l’Occident visant à discréditer notre travail sur le continent", a-t-il signalé à Sputnik.
La menace terroriste au lieu de la sécurité
Le militaire a signalé que les propos des deux diplomates à Addis-Abeba avaient une nouvelle fois démontré l’hypocrisie des politiques prônant un monde unipolaire. Les Occidentaux affirment que face aux menaces pesant sur la paix en Europe il leur faut la domination en Afrique.
"Mais qu’est-ce que les pays occidentaux, en particulier les anciens colonialistes, ont fait pour que la paix règne en Afrique?"
En s’interrogeant sur un lien entre le déploiement de contingents militaires européens dans des pays d’Afrique et la croissance de la menace terroriste dans ces régions, M.Ivanov avance que l’Occident a promis sécurité et développement, mais a apporté néocolonialisme et menaces venant des radicaux.
Honorer les accords et respecter les partenaires
Le principe majeur du travail des spécialistes russes en Afrique est extrêmement simple: "Nous remplissons honnêtement les accords conclus et respectons tous nos partenaires."
Il cite à titre d’exemple le travail des instructeurs militaires russes en Centrafrique où le niveau de sécurité a augmenté.
M.Ivanov affirme que l’époque coloniale doit s’achever définitivement et les États africains choisiront d’eux-mêmes leurs partenaires.
"Ils choisiront ceux qui sont intéressés par la coopération mutuellement avantageuse et non pas par le pillage. Les Africains choisiront ceux qui aident effectivement à stabiliser la situation en matière de sécurité et n’aggravent pas les crises. Ils choisiront ceux dont les paroles ne sont pas en désaccord avec les actes", a-t-il résumé, ajoutant que 2023 donnera un nouvel essor à l’amitié russo-africaine.