Le site a été évacué en fin d'après-midi. L'incendie, qui a ensuite gagné un entrepôt contenant des pneus, n'a pas fait de blessés et n'a pas généré de pollution dangereuse.
"Les deux cellules" touchées par les flammes, dont l'une abritait des batteries au lithium et l'autre des pneus, "se sont effondrées, diminuant l'intensité de l'incendie", a déclaré le préfet de Seine Maritime Pierre-André Durand lors d'un point-presse en fin de soirée. "Nous sommes dans une phase descendante très encourageante".
En milieu de soirée, un épais panache de fumée se dégageait toujours des deux bâtiments de 6.000 m2 chacun qui ont brûlé, selon une photographe de l'AFP sur place.
L'incendie, déclaré chez Bolloré Logistics vers 16H30 d'après les pompiers, a ensuite gagné un entrepôt voisin du groupe Districash contenant "environ 70 000 pneus".
Les premiers riverains sont à un peu plus de 500 mètres du site incendié, selon le préfet, qui prévient la population de "vents qui pourraient tourner durant la nuit, avec une possibilité que la rive gauche de Rouen soit impactée par une odeur de brûlé mais toujours sans risque, pas d'évacuation, pas de confinement".
Le préfet a toutefois assuré que le SDIS avait réalisé des mesures de la qualité de l'air qui ne font apparaître "aucun besoin de protection des populations: l'extinction du foyer prendra plusieurs heures mais sous le panache de fumée il n'y a pas de danger, et pas d'inquiétude sur une pollution de la Seine".
Contacté par l'AFP, le groupe Bolloré a indiqué avoir "mis en place une cellule de crise en lien avec la préfecture", précisant qu'il n'avait "pas d'information sur les causes de l'incendie" à ce stade, ni sur l'ampleur des dégâts.
Selon le prestataire logistique, l'entrepôt "contenait des composants automobiles et des batteries au lithium. Le site est soumis à la réglementation sur stockage de produits combustibles".
Situé sur la commune de Grand-Couronne, ce bâtiment était construit à une quinzaine de kilomètres au sud du centre-ville de Rouen sur un site nettement plus dégagé que celui de l'usine Lubrizol où 10.000 tonnes de produits chimiques étaient parties en fumée dans un grave incendie en septembre 2019.