Alpha Condé, ex-Président guinéen, renversé en septembre 2021 après plus de dix ans à la tête de l’État, a laissé entendre que la France avait favorisé sa chute, relate le magazine Jeune Afrique, relayé par MédiaGuinée.
"Alpha Condé reproche aux autorités hexagonales d’avoir favorisé son renversement et à Marc Fonbaustier, l’ambassadeur de France à Conakry, d’être favorable à la junte militaire", indique Jeune Afrique.
Dans le même temps, le magazine affirme que l’ex-Président échange toujours avec des amis tels que Bernard Kouchner, ex-ministre français de la Santé, puis des Affaires étrangères, ou le général français Bruno Clément-Bollée. Il a aussi eu un entretien par le biais d’un ami commun avec un autre ancien ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Il faut noter que ce n’est pas la première fois que l’ex-chef d’État guinéen porte de telles accusations contre la France. En 2018, lors d’une interview donnée à un média français, M.Condé avait déclaré que La France avait "tout fait pour que la Guinée ne puisse pas se développer".
En novembre dernier, le ministre guinéen de la Justice a annoncé que les autorités de transition avaient ordonné d'engager des poursuites judiciaires contre l'ex-Président Alpha Condé et 187 hauts cadres ou ex-ministres, notamment pour des faits présumés de corruption.
Depuis septembre 2021, le pouvoir en Guinée est dans les mains du colonel Mamady Doumbouya et de son gouvernement de transition. En août 2022, David Haba, du ministère guinéen de la Défense, a déclaré à Sputnik que la République de Guinée voulait renforcer sa coopération militaire avec la Russie.